Les iguanes et les lions de mer, ça va bien un moment mais il ne faut pas oublier que les Galapagos sont un archipel situés en plein sur un “point chaud”.
Alors, en route pour une balade orientée géologie, avec visite de champs de lave et de formations volcaniques sur les îles de Santiago et de Bartolome.
Un point chaud, c’est un endroit à la surface de la Terre qui a une activité volcanique régulière (souvent situé à la frontière de deux plaques tectoniques). Aux Galapagos, le point chaud est situé tout à l’ouest de l’archipel, à peu près vers l’île de Fernandina. Les îles naissent de l’activité volcanique et dérivent vers l’est et le continent à la vitesse de 7 centimètres par an environ (ce qui veut dire que plus on va vers l’est, plus les îles sont vieilles).
On commence par visiter Sullivan Bay sur l’île de Santiago, qui possède de nombreux champs de lave. Il faut savoir qu’il existe deux types de lave:
- la lave a’a, d’un aspect irrégulier et très coupante,
- et la lave pahoehoe, qui elle se solidifie sous forme de “coussins” ou de rides, et à la surface plate.
(a’a et pahoehoe sont deux mots hawaïens qui signifient respectivement “flamboyant” et “doux”. Par ailleurs, l’alphabet hawaïen ne comporte que 13 lettres. Étonnant, non?)
Bref, je prends des photos d’arbres morts sur de la lave parce que je suis un artiste, et on fait une chouette balade au milieu de ces paysages très désertiques. Enfin, pas tant que ça, puisque des cactus ont commencé à pousser ça et là. Les cactus de lave font partie des “plantes pionnières”, les premières à coloniser un milieu (et subséquemment à favoriser l’apparition de la vie animale).
On retourne au bateau pour déjeuner pendant que le bateau navigue jusqu’à Bartolome, une toute petite île à l’ouest de Santiago aux paysages réputés “lunaires”. On doit débarquer en toute fin de journée sur l’île pour avoir un beau soleil couchant, donc on fait un peu de snorkeling histoire de passer le temps. Ce sera l’occasion de voir et de nager avec les manchots, qui vivent dans l’hémisphère Sud et ne volent pas (mais nagent très vite). À ne pas confondre avec les pingouins, qui eux vivent dans l’hémisphère Nord et peuvent voler (les ornithologues confirmés qui me lisent - je les sais nombreux - objecteront que les Galapagos sont à cheval sur l’Équateur, et que techniquement certains manchots qui y vivent sont donc dans l’hémisphère Nord, mais bon on va pas chipoter).
On débarque donc sur Bartolome, en passant à quelques mètres du fameux Pinnacle Rock , un rocher en forme de pic. L’île de Bartolome est très érodée, et le sol est entièrement constitué de poussière volcanique et est très fragile. Tellement que le parc national des Galapagos a construit un chemin surélevé en bois pour que les touristes puissent la visiter sans abîmer le site. On monte jusqu’au sommet en appréciant le paysage quasi-lunaire (j’ai jamais été mais je m’imagine), et une fois tout en haut on peut admirer le fameux rocher et les deux baies symétriques avec le coucher de soleil…
Il paraît que les cartes postales de cet endroit sont parmi les plus vendues aux Galapagos, alors voilà un panorama (la lumière était pas top top malheureusement).