Ces deux derniers jours, je me suis beaucoup creusé la tête pour savoir ce que j’allais faire pendant les prochaines semaines.
Quito, ça va bien un moment, mais je commence à m’y sentir un peu trop à la maison: les vigiles me disent bonjour au supermarché, je n’ai même plus besoin de commander à mon petit resto du midi (vu que je prends toujours la même chose ;]), et il était donc plus que temps de passer à autre chose.
Première idée: une petite excursion dans la jungle amazonienne - il y a plein de plantes et de bestioles à voir, mais il faut prendre les médicaments contre le palu, un bus de nuit et faire 4 heures de canoë pour rejoindre un camp au milieu de nulle part (enfin si, à la frontière avec la Colombie, hin hin hin…).
Et comme il faut passer par une agence de voyage, j’en ai profité pour me renseigner pour les Galapagos. Juste pour savoir, bien sûr. Parce que (même si le concept de retard est plus que relatif sous ces latitudes) j’ai prévu de quitter l’Équateur au plus tard à la fin du mois de juillet. J’ai un planning, moi, môssieu.
Seulement voilà - c’est quand même foutrement tentant. Je suis juste à côté, ce qui risque de ne pas m’arriver de sitôt avant un moment, et ça a l’air vraiment extraordinaire. Et bien sûr, ça coûte un bras et demi… C’est pas comme si je ne m’étais pas déjà renseigné, mais de voir le chiffre sur la facture, forcément, ça fait un choc.
5% du budget total de mon voyage, quand même… Tant pis, je vendrai un rein en Thaïlande pour me renflouer.
Bref, après avoir intensément pesé le pour et le contre, j’ai fini par conclure qu’il y avait autant de raison d’y aller que de ne pas y aller, et que c’était donc une bonne raison pour y aller. Et comme dirait ce brave Oscar Wilde, “** ** L’homme est tout ce qu’on voudra, mais certainement pas raisonnable”. ;-)
Alors j’ai réservé une croisière de 8 jours et 7 nuits sur le Samba, un bateau
à moteur et à voile dont le guide est natif des Galapagos, et apparemment très
compétent. La formule comprend la croisière, les balades, les repas, la
location de combinaisons et de matériel de snorkeling. Cerise sur le gâteau,
c’est un bateau qui a été construit en Hollande, comme ça je ne devrais pas
être trop dépaysé. Et puis tant qu’à faire, au diable l’avarice, je vais
m’arranger pour rester quelques jours de plus sur l’île d’Isabella, qui
semble-t’il est une incarnation du concept de bout du monde.
Du coup j’ai décidé de remettre la jungle à une autre fois. Je le savais déjà, mais on ne peut pas tout faire… Je m’envolerai de Guayaquil vers les Galapagos le matin du 12 juillet. Histoire de “tuer le temps” d’ici là, je me mets en route dès demain pour Baños, une petite ville tranquille avec bains, thermes, massages, et autres randonnées en vélo.
À bientôt pour la suite des aventures!
_ _Il n’y a aucun remède contre la naissance et la mort, sinon de profiter de
la période qui les sépare.
- George Santaya
PS: j’en profite pour inaugurer cette nouvelle rubrique dédiée à mes réflexions philosophiques de comptoir. Une petite poire?