Je n’ai qu’une journée pour visiter Guayaquil - et ça tombe bien, parce que je ne suis pas fan des grandes villes.
Ca pue, c’est dangereux et les hôtels sont chers. Mais je suis presque tombé sous le charme de Guayaquil (parfois appelée Guayas par ses résidents, du nom de la rivière qui la borde).
Le premier contact n’était pas vraiment flatteur, pourtant: 30 degrés, 100% d’humidité, des gens qui dorment sous les arcades des magasins… On se croirait à Singapour. Après une nuit un peu difficile (la clim fait un bruit monstre et souffle un froid glacial), c’est parti pour la visite.
Je commence par le Malecon 2000 , sorte de remblai au bord de la Guayas, où j’avais repéré un parc naturel qui avait l’air sympa. Coup de bol, en ce moment il y a une exposition “La science et les animaux”, qui explique comment les hommes ont copié la nature. Par exemple (instant culture et confiture):
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les tenailles sont inspirées du bec des perroquets;
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les palmes de plongée sont copiées sur les pieds des mouettes;
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les chauves souris évitent les obstacles en utilisant un système similaire au radar;
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c’est en revenant d’une promenade avec son chien dans les Alpes que Georges de Mestral inventa le velcro, sur le modèle des fleurs de bardane qui collaient à son pelage (d’ailleurs, n’oublions pas que velcro est un mot-valise de vel ours et cro chet);
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les pompiers ont inventé une machine très puissante qui perce les murs et éteint les incendies, qui fonctionne comme les anneaux d’un boa constrictor (plus de 100 bars de pression);
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s’il existait une toile d’araignée assez grande, elle pourrait arrêter un Boeing en plein vol;
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les scientifiques essaient de reproduire les habitations des termites car elles sont auto-suffisantes et très résistantes aux éléments naturels;
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et je vais m’arrêter là parce que je vois qu’il y en a qui dorment au fond.
Donc, il y avait plein d’animaux et de belles fleurs à voir!
Dans l’ordre: crocodile, tortue des Galapagos, toucan (Nadia et Michael, j’en ai vu un!), lama, grosse araignée dont j’ai oublié le nom, et coati (appelé cusumbo ici).
J’ai continué la balade jusqu’au quartier de Las Peñas , qui a été entièrement restauré pour ressembler à un quartier typique d’une ville sud- américaine - maisons pleines de couleurs, avec des escaliers, tout beau tout propre.
C’est ma première ville de la costa et c’est effectivement différent de ce que j’ai vu jusqu’à maintenant. Certes, les cireurs de chaussures sniffent de la colle dans les parcs, les magasins ont tous un vigile avec un shotgun, les transexuels tapinent en bas de l’hôtel, il y a des fast-food et des prédicateurs de Jésus un peu partout, les bâtiments d’inspiration coloniale côtoient des buildings moches, mais j’ai trouvé un petit quelque chose qui me donnerait presque envie d’y rester un peu plus longtemps. Les gens sont aussi beaucoup plus amicaux et ouverts que dans la sierra , quoiqu’un peu étranges… En voulant acheter quelque chose contre le mal de mer, le pharmacien m’a proposé de la morphine (“ça guérit tout!” - heu oui mais non). Et alors que je galérais pour trouver un adaptateur pour prises électriques, on a fini par m’en offrir un dans un magasin en échange que je leur parle français puis espagnol avec mon accent français (ce qui les a fait beaucoup rire).
Depuis que je suis arrivé en Équateur, j’étais aussi un peu déçu par les
filles (le mythe de la __ bomba sud américaine en a pris un sacré coup…).
Mais aujourd’hui j’ai vu plus de jolies filles que depuis que je suis arrivé
(même si elles sont un peu maquillées comme des voitures volées). Mais c’est
pas pour ça que j’aime bien la ville, hein! Là c’est une présentatrice de télé
qui m’a piqué de l’eau pour refaire sa coiffure :)