Après quelques jours à Copabacana, je me lance à la découverte du lac Titicaca
- plus précisément de l’île du Soleil, ou Isla del Sol en espagnol.
Je suis parti en bateau à 8h30, avec l’ambition d’explorer un peu les ruines inca et de me promener sur l’île.
Arrivé au village de Cha’llapampa en fin de matinée (le bateau ne va pas très vite…) je pars vers la pointe nord pour visiter les ruines incas de Chincana. Il faut bien sûr s’acquitter d’une taxe pour visiter l’endroit, qui est certes joli mais qui n’a rien d’exceptionnel quand on arrive du Machu Picchu. Les paysages sont intéressants, en quelque sorte à mi chemin entre la Corse et les Galapagos. Je monte (non sans mal, 4000m d’altitude oblige…) tout en haut de la colline pour avoir une vue à 360° de l’île. Le temps est un peu couvert, donc je ne peux malheureusement pas voir bien loin…
Je redescends vers le village en passant à côté du rocher sacré - censé représenter un puma. En effet, le lac Titicaca, selon certaines sources, tirerait son nom d’une déformation de titi (puma) et kaka (rocher). C’est aussi pour cela que les embarcations locales arborent une tête de puma à leur proue.
Après une petite pause déjeuner, je commence à me demander ce que je vais faire du reste de la journée. J’avais prévu de faire la randonnée du nord au sud de l’île et de passer une nuit sur place, mais pour le moment, je ne suis pas franchement emballé. Manque de chance, le dernier bateau qui part de là où je suis (le nord) vient de lever l’ancre à 13h30, comme prévu. Il y a un autre bateau qui part à 15h30, mais du village du sud, à environ 3 heures de marche selon les indications officielles. Diantre, que faire? Foutu pour foutu, autant visiter un peu, alors je commence à marcher. Au bout d’une heure environ, je me rends compte que je suis à peu près à la moitié du chemin. Tout est encore possible…
Après une descente en quatrième vitesse du chemin de rando jusqu’au port de Yumani au sud, j’arrive à peine quelques minutes avant le départ du bateau. Ouf… Même si c’est joli et tout ce qu’il faut, je crois que je me serais sérieusement ennuyé si j’étais resté sur l’île.
Le lendemain, à Copacabana, j’achète mon ticket de bus pour La Paz et je profite du fait que ce soit dimanche pour aller observer la traditionnelle Benedicion de Movilidades. Ca consiste à venir avec sa voiture, pickup, bus ou camion (certains viennent du Pérou voire d’Argentine pour ça!) devant la cathédrale et à verser de la bière ou du mousseux sur son véhicule richement décoré pendant qu’un prêtre bénit l’engin. Comme ça, on est sûr de ne pas avoir d’accident sur la route et on peut conduire n’importe comment. Pratique, non?