J’arrive à Cuzco après une (autre) nuit passée dans un bus - pas très bonne, vu que mon voisin, dont le style se situe à peu près au croisement entre les Village People et la Movida, semble avoir décidé d’occuper mon espace vital.
Peu importe - à moi Cuzco, la ville impériale!
Bizarrement, je trouve sans trop de difficultés un taxi honnête puis un hôtel décent dans le quartier San Blas, plutôt bien situé. Je suis aussi étonné par la ville, qui m’a l’air calme, jolie, et pas trop soumise à la pression touristique contrairement à ce que je pensais (je comprendrai plus tard).
Je me lance à l’assaut de la visite et je me dirige vers les ruines Inca de
Sacsayhuamán. Je me rappelle en montant les escaliers que je suis à plus de
3300m d’altitude, et je suis bien essouflé… Arrivé en haut, il y a une belle
vue sur la ville, les chiens errants qui se dorent au soleil, et les lamas qui
se promènent en liberté. Je visiterais bien les ruines mais le garde ne veut
pas que je rentre sans le fameux boleto turistico (un billet touristique qui
donne accès à de nombreux sites autour de Cuzco, mais qui coûte le prix de
l’entrée au Machu Picchu). Viva el Peru… Et bien non, tant pis, je garde
mes sous pour un autre pays plus accueillant :)
Je continue et descends vers la Plaza de Armas, fort jolie mais qui a bien changé depuis que je suis arrivé ce matin à 7h30: les touristes ont envahi les lieux. Je passe en mode parisien - lunettes de soleil et pas même un regard pour les cireurs de chaussures, les filles qui proposent des “massages” d’une voix suave et les pseudo-vendeurs de marijuana. Jolie architecture coloniale, malgré tout. Il y a plein de petites rues entrelacées, avec des petites places plutôt chouettes, chacune avec son église. C’est aussi intéressant de voir comment les conquistadors ont construit leurs bâtiments sur les murs de pierre qui avaient été créés par les Incas.
Je fais un petit tour au marché, qui est généralement plus authentique (c’est
encore une fois le cas ici) et j’en profite pour prendre quelques
renseignements sur le meilleur moyen de me rendre dans la vallée sacrée/au
Machu Picchu puis en Bolivie. Je crois que je vais encore me coltiner une
bonne session de bus, mais si ça me permet de quitter le Pérou rapidement, je
me sens d’attaque :)
Je rentre à mon hôtel sous la pluie pour une petite sieste réparatrice - une fois la nuit tombée je m’incruste dans un concert de musique classique dans la cathédrale (pour laquelle il faut normalement payer un prix exorbitant pendant la journée). Et pour mieux me fondre dans la faune locale, je dîne d’un double cheeseburger + bière dans un pub irlandais. Et toc.
Le vide, je veux le remplir
De bons ou de mauvais souvenirs (Ariane Moffatt)