🇺🇾Allez, hop, en Uruguay!

J’ai décidé de “couper” par l’Uruguay pour rejoindre Buenos Aires.

En fait ce n’est pas vraiment un raccourci vu que j’ai pour idée de faire un détour par l’intérieur du pays, terre des gauchos (comme sont appelés les cow-boys en Amérique du Sud).

pa011682.jpg L’aventure commence donc samedi soir (c’est important pour la suite) lorsque je monte dans le bus, tout en admirant un coucher de soleil magnifique. Ma destination est Concordia, une ville-frontière que je devrais atteindre après 15h de trajet. Lorsque j’ai pris mon billet on m’a précisé que le bus s’arrêterait à “Accesso Concordia” - c’est à dire pas dans la ville même mais pas loin. Vers 6h du matin, le chauffeur me réveille et m’informe que je suis arrivé… Je me retrouve effectivement au bord de l’autoroute, sur la bretelle d’accès avec un joli panneau écrit “Concordia - 23 kms”. Au moins, on m’a pas menti.

Le climat a bien changé depuis Iguazu - il fait froid et humide, avec un brouillard matinal qui transperce les os bien comme il faut. Je crois que j’ai bien fait d’acheter des Choco BN… Le temps que je me réveille, je réalise que l’endroit n’est pas si désert puisqu’il y a une caravane avec des policiers dedans. Qui m’informent qu’il devrait y avoir un bus pour le centre- ville, environ une fois par heure. À moi de choisir entre l’attente au bord de l’autoroute et le taxi - une Fiat toute pourrie, dont l’âge ne peut cependant pas rivaliser avec celui de sa conductrice (qui dort dedans). Faut pas déconner, j’ai quand même pas survécu aux bus boliviens pour mourir dans une Fiat: j’attendrai le bus.

Qui d’ailleurs arrive une petite heure après. 3 pesos le trajet au lieu des 50 du taxi, avec en prime les locaux aux bottes crottées qui prennent leur petit déj dans le bus en rotant bruyamment: on ne peut pas tout avoir. Le bus, pour une raison inexpliquée (et probablement inexplicable), ne passera pas par la gare, donc je marche quelques centaines de mètres de plus et j’arrive enfin au terminal de Concordia. Je suis fort, je suis beau mais j’ai quand même un peu sommeil. Finissons-en au plus vite.

“Bonjour Monsieur, je veux aller en Uruguay, combien ça coûte et à quelle heure ça part?” Réponse de l’intéressé avec un petit air amusé: il n’y a pas de bus transfrontalier le dimanche. Le Lonely Planet confirme (pour une fois qu’ils disent pas de conneries, évidemment faut que ce soit maintenant…). Tout ça n’arrange pas vraiment mes affaires, surtout que j’ai même plus de choco BN. Alors je me lance et je monte dans un taxi pour passer la frontière. Cette fois-ci le conducteur semble relativement jeune mais il lui manque autant de dents que de vitres à sa voiture. Quel endroit bizarre.

pa021686.jpg 20 minutes plus tard, mon passeport est tamponné. Encore 20 minutes plus tard, je suis devant l’hôtel que j’ai indiqué au pif au taxi. J’ai pas de réservation mais il y a de la place, et je découvre les prix uruguayens: tout est encore plus cher qu’en Argentine… Mais je suis arrivé, et c’est bien l’essentiel. Je fête ça aux thermes de Dayman, un immense complexe où je passerai l’après midi à comater/barboter dans des bains à 40°… avant de me faire ostensiblement draguer par le gérant de l’hôtel (sans succès, je précise au cas où!). Les voyages forment la jeunesse, pas vrai?

PS: je n’ai pris qu’une seule photo, c’était aux thermes et elle est un peu ratée mais je la mets quand même :)