Après un nouveau long trajet en bus (seulement 20h cette fois), j’arrive à Mendoza, qui sera ma dernière étape en Argentine.
Je n’ai pas prévu d’y faire grand chose - je suis pas mal fatigué et j’ai l’intention d’en profiter pour me reposer avant de traverser les Andes et d’arriver à Santiago, au Chili.
Pas de chance, justement au Chili c’est un week-end prolongé et on dirait que tous les habitants de Santiago ont décidé de venir profiter de Mendoza… Il n’y a plus beaucoup de place dans les hôtels et j’échoue dans une auberge remplie d’anglophones stupides dont la principale préoccupation semble être de se bourrer la gueule en faisant du bruit jusque tard dans la nuit (un euphémisme, diront certains). Bref, pour le repos c’est pas gagné :)
Mendoza,
comme beaucoup de villes argentines, est assez inintéressante: des grandes
places, un quadrillage de rues bordées de maisons résidentielles et des chiens
errants. Malgré tout, le climat y est très agréable (ça change de la
Patagonie) et il y a un grand parc avec un lac artificiel où je passerai toute
une après-midi à glander au bord de l’eau. Comme d’habitude, les choses à
faire se situent aux alentours de la ville - elle est située aux pieds des
Andes, et aussi dans la région où est produit la majeure partie du vin
argentin. Pour la petite histoire, il y avait un workshop “vin” dans mon
auberge où des conseils très avisés nous ont été donnés:
- il faut mieux acheter du vin “où il y a la date sur l’étiquette” (roh, sans déconner)
- quand on fait tourner le vin dans le verre avant de le boire, ça fait mieux ressortir ses arômes et son goût en bouche (commentaire de ma voisine: O h my god this is so amazing! Never tried it before!)
- le vin rouge se sert à température ambiante, et le vin blanc généralement frais.
Et ben dites donc, c’est incroyable tout ça! J’ai bien fait de venir. On a aussi eu la chance de goûter à la piquette locale, le fameux Malbec. Je dis pas qu’il y en a pas des bons, mais ça va pas chercher très loin non plus. Le côté positif de l’affaire c’est que c’était gratuit et que la dégustation se faisait dans de grands verres bien remplis, et que donc à la fin j’étais un peu bourré. J’ai décidé de faire l’impasse sur la visite des vignobles, et de me rabattre à la place sur une balade dans la cordillère toute proche.
Je me suis donc promené en mini-bus pendant une journée au milieu de paysages
montagneux vraiment chouettes.
Des
roches de toutes les couleurs, des glaciers en veux-tu en voilà, et même de la
neige à proximité de la frontière chilienne… pour finir avec le Puente del
Inca , un pont naturel formé par l’accumulation de minéraux. Symbole
important pour les incas, un hôtel de luxe y fut construit pour bénéficier des
bienfaits des sources chaudes… avant d’être entièrement détruit par un
tremblement de terre. Aujourd’hui, les marchands de souvenirs laissent tremper
des objets divers dans la rivière et les récupèrent pétrifiés quelques
semaines plus tard pour les vendre aux touristes de passage.
En tout cas, c’en est fini de l’épisode argentin, ce qui n’est pas pour me déplaire. Ce pays m’aura pas mal déçu, pour des raisons qu’il serait trop long d’expliquer ici. En gros, à part Buenos Aires et la Patagonie, je ne garderai pas un souvenir extraordinaire de ce pays :)
Et maintenant… en route pour le Chili!