Après 3 heures de vol et 2000 kilomètres (à peu près autant que pour aller à La Paz…), j’atterris à El Calafate, à 50 degrés et quelques de latitude sud.
Pour donner une idée, c’est déjà plus au sud que la plupart des terres émergées du globe et à peu près au niveau des îles Kerguelen.
Je
vais passer un peu de temps dans la région pour découvrir le Parque Nacional
Los Glaciares, qui est grosso modo divisé en deux: la partie Sud, avec El
Calafate et le fameux glacier Perito Moreno, et El Chaltén, que les Argentins
ont nommé “capitale mondiale du trekking”.
À l’arrivée à Calafate, le décor est posé: montagnes enneigées et lacs aux couleurs fluorescentes, vent froid (mais vivifiant) - me voilà au milieu d’un décor démesuré où on se sent vraiment ailleurs… Pas de doute, je suis bien en Patagonie!
Le Perito Moreno
Attraction majeure dans la région par sa facilité d’accès, c’est aussi un des rares glaciers à ne pas être en régression - il avance d’environ 2 mètres par jour. Le front de glace étant stable, de gros blocs de glace se détachent et tombent régulièrement dans le lac. J’ai fait un petit tour en bateau, au milieu des icebergs, pour m’approcher de la façade et admirer tout ça de plus près… Même si le temps était couvert, la réfraction de la lumière à travers la glace crée de nombreuses nuances de bleu. J’ai ensuite passé l’après-midi à profiter de la vue depuis les nombreuses passerelles d’observation sur le glacier… Spectacle assuré :)
El Chaltén
Après
deux heures et quelques de bus passées à baver devant le paysage à la fenêtre,
ou à dormir quand ça devient ennuyeux, j’arrive à El Chaltén. C’est une ville
créée par les Argentins en 1985 pour sécuriser un bout de territoire
revendiqué par les Chiliens (l’histoire de la frontière argentino-chilienne en
Patagonie est une sacrée histoire). La ville (ou plutôt le village, avec
quelques centaines d’habitants subsistant uniquement du tourisme) est
absolument inintéressante, mais il y a de nombreux sentiers et treks qui
démarrent de l’avenue principale.
Je ferai les deux classiques: Laguna Torre le premier jour, avec un temps magnifique et un final sur un lac avec des icebergs et des glaciers en arrière plan… Malheureusement le deuxième jour la météo se montrera beaucoup plus récalcitrante, avec beaucoup de nuages et de vent - tellement que certaines rafales ont failli me faire tomber plusieurs fois. Le paysage en valait néanmoins la peine… et le vent et le mauvais temps font partie de l’expérience patagonienne!