Destination Granada!
Histoire de changer, je quitte l’île d’Ometepe sur un vrai ferry - avec la clim’, un snack-bar et une télé qui passe des films avec Jean-Claude Van Damme. Et aussi des camions et des voitures… dont un camping-car et un 4x4 immatriculés en France.
À
l’arrivée du ferry, je me faufile entre les voitures et je demande à un des
conducteurs où il va, en espérant faire jouer la solidarité nationale… Et il
se trouve que les deux voitures vont à Granada, comme moi - et que le monsieur
est d’accord pour m’emmener. Ça sera plus confortable et rapide que le bus! Je
monte donc dans le camping-car, suivi de près par le 4x4 (un HZJ 79 modifié
avec une cellule pour le rendre habitable - je connais au moins une personne
qui sera intéressée par ce détail!).
Le bonhomme est très sympa, et on discute pas mal pendant le trajet. À la retraite, il a acheté son camion, l’a aménagé lui-même et est ensuite parti faire le tour du monde, en partant vers l’Est: Grèce, Turquie, Iran, Pakistan, Inde, Asie du Sud-Est, puis Amérique du Sud et maintenant Amérique Centrale. Il voyage pendant 6 mois avec sa femme et passe les 6 autres mois “chauds” en France. En ce moment sa femme, elle, est rentrée skier en France après le Costa Rica parce qu’elle n’aime pas quand il fait trop chaud :)
En deux temps trois mouvements je me retrouve donc à Granada, et je trouve facilement un hôtel. Granada est une ville coloniale - la plus ancienne d’Amérique Centrale, et il y a foultitude de jolis bâtiments plein de couleurs et d’églises de toutes sortes. Après le désert culturel du Panama et du Costa Rica, ça fait du bien! Et comme le monde est petit, je recroise plusieurs personnes que j’avais déjà vues auparavant, ce qui fait une bonne excuse pour boire des mojitos à 1$…
Le
jour d’après je pars vers la lagune d’Apoyo - à quelques dizaines de
kilomètres de la ville, c’est un cratère volcanique qui s’est rempli d’eau
douce pour se transformer en un lac immense. L’activité principale, c’est de
se mettre à l’ombre au bord du lac, faire un tour de kayak, revenir faire une
sieste dans le hamac, et quand il fait trop chaud sauter dans l’eau (super
bonne) pour se rafraîchir. Avec une petite bière de temps à autre, pour ne pas
perdre la main. La vie est dure, parfois…
Une fois rentré à Granada, c’est la panique à bord: depuis quelques jours j’ai plein de piqûres qui apparaissent sur les bras et les jambes, et ça commence à sérieusement me démanger. Elles sont en ligne, ne ressemblent pas à piqûres de moustiques - et je soupçonne sérieusement des punaises de lit. Ma plus grande hantise, car de ce que j’en ai entendu, ces petites bêtes ont la réputation d’être très affectueuses et il est difficile de s’en débarrasser. Du coup, tant pis pour la splendeur coloniale de Granada mais je m’en vais dans un autre endroit, où je prendrai le temps d’inspecter mes affaires sous toutes les coutures, passer mes vêtements à la machine et au séchoir en espérant ne rien découvrir d’indésirable. On croise les doigts!