J’ai entendu du bien du parc national et du volcan Rincon de la Vieja, alors je me lève à 5 heures et je prends le premier bus du matin, ce qui devrait me donner assez de temps pour rejoindre Liberia, la ville la plus proche.
Après avoir passé deux heures à descendre la montagne de Monteverde, je descends du bus lorsqu’il arrive sur la Panaméricaine. Un peu au milieu de nulle part, mais c’est quand même l’occasion de terminer mon petit déjeuner… Et le monde étant bien fait, une dizaine de minutes plus tard un autre bus en direction de Liberia s’arrête et prend tous les passagers qui attendent au bord de la route. Et deux bonnes heures plus tard, je suis arrivé à destination.
Il
fait une chaleur écrasante et je m’installe avec Paula, ma nouvelle
compagnonne de voyage que j’ai rencontré à Monteverde. L’hôtel est un peu
miteux mais ça suffira vu que je n’ai pas l’intention de m’éterniser dans le
coin… Je suis agréablement surpris par Liberia - un peu comme Alajuela,
c’est une ville où les touristes ne font que passer et qui a donc un cachet
assez “local”. Le soir, les oiseaux font un boucan d’enfer dans les arbres du
parc central, et il y a même un concert par l’orchestre d’harmonie local, ce
qui est plutôt sympa!
Le lendemain matin, on se met en route pour le parc national en question, accessible via une petite heure de 4x4… Et une fois à l’entrée, on décide de profiter du fait qu’un groupe de 10 est en train de faire les formalités (payer le ticket, s’inscrire sur le registre, blabla) pour passer discrètement à côté et rentrer dans le parc sans payer. Toujours ça que les Allemands n’auront pas. Oui je sais, c’est mal.
Vu qu’il n’est pas possible de monter en haut du volcan (le chemin est fermé à cause d’éboulements et d’éruptions récentes), on se rabat sur les deux petites balades - la première de quelques kilomètres au milieu de trucs volcaniques: mares de boues, fumerolles, geysers… Le tout dans une odeur de soufre omniprésente. Moi qui suis amateur de volcans et autres phénomènes naturels, je suis servi!
En plus de ça, on a vu un paquet d’animaux sur le chemin: des singes bien sûr, mais aussi des sortes de dindes bizarres et la star locale, le fameux “motmot à tête bleue”. J’ai beaucoup aimé sa queue avec la petite plume qui dépasse au bout :)
Ensuite, on passe de l’autre côté pour faire la deuxième balade, qui donne accès à une cascade où il est possible de nager aussi. Aussitôt dit, aussitôt fait, et après deux bonnes heures de marche on est au pied de la cascade, qui tombe dans un lac d’un bleu intense, à cause des résidus de cuivre qui sont transportés dans l’eau. En tout cas, vu la chaleur ça fait du bien de prendre un bain frais…
(NDLR: ce n’est pas la même photo deux fois - c’est juste qu’il y a des gens sur la deuxième pour mieux se rendre compte de la hauteur!)
Après cette journée intense on rentre à l’hôtel - qui se trouve être juste à côté d’un café culturel. Comme il y avait de la musique, j’ai décidé d’aller voir ce qui se passait… Et coup de chance, il se trouve que les patrons sont français et font une petite fête pour inaugurer leurs nouveaux menus. Ils sont très sympa, et en plus, c’est gratuit et open bar, et il y a même des trucs à manger. Des cuillères de poisson façon ceviche , du thon rouge cru mariné au gingembre et juste grillé sur le bord, des petites quiches lorraine… Ça change du régime riz/haricots noirs auquel je suis soumis depuis plusieurs semaines. Mine de rien, la gastronomie française, hein…
Après avoir discuté avec le propriétaire, qui se trouve être rien de moins que le consul honoraire à Liberia, je rentre me coucher pour passer ma dernière nuit au Costa Rica. Grâce à ces derniers moments j’en garderai un bon souvenir mais je ne suis quand même pas mécontent de quitter le pays pour (j’espère) trouver quelque chose de plus authentique au Nicaragua.