Le
voyage fut éprouvant: ferry depuis Utila jusqu’à La Ceiba, retour en bus à San
Pedro Sula, changement et re-bus jusqu’à Copán.
Toute une journée dans les transports, ça laisse le temps d’observer quelques bonnes scènes de rue depuis la fenêtre du bus…
On avait pas vraiment prévu mais il se trouve qu’en ce moment il y a une fête spéciale à Copán: la feria des ruines. C’est la fête dans le village, avec feux d’artifice, des groupes qui jouent, plein de monde sur la place principale… et des hôtels pleins. On finit quand même par trouver une chambre et dès le lendemain je pars visiter les fameuses ruines.
Le site est assez impressionnant: c’est mon premier site maya et je découvre la richesse des sculptures. Stèles et autels sont finement gravés pour retranscrire l’histoire de la dynastie de Copán. Contrairement aux Incas, qui ont régné une centaine d’années en Amérique du Sud, les Mayas ont eux contrôlé une bonne partie de l’Amérique Centrale pendant plus de 400 ans et ont connu plusieurs générations de rois qui ont chacun laissé leur trace dans les monuments.
Le jeu de paume est aussi décoré de têtes d’ara macao, le perroquet multicolore qui représentait le dieu-soleil. Le jeu de paume, si vous ne connaissez pas, est un jeu qui oppose deux équipes et dont le but est de jamais laisser tomber la balle à terre, sans utiliser les mains (comme son nom ne l’indique pas). Le capitaine de l’équipe perdante était tué et offert en sacrifice aux dieux. Ah, ils savaient s’amuser ces mayas…
La frontière avec le Guatemala n’est plus qu’à une quinzaine de kilomètres, et c’est donc ma dernière étape au Honduras. Un pays intéressant que j’ai bien aimé, à mille lieues de ce qu’on pourrait s’imaginer en ce qui concerne la violence et l’insécurité. Les habitants sont gentils et curieux, et d’après ce que j’ai cru comprendre, il y a des tas d’autres belles choses à voir!