México: la ville, pas le pays.
Quoique… Dans le bus qui me conduit depuis Puebla, je découvre cette ville-monstre: il y a 2h de trajet, et pendant 1h30 on traverse des zones urbaines, industrielles, commerciales. L’espace est utilisé au maximum - par des roulottes qui vendent des tacos, des arrêts de bus, des stations de métro, des ponts piétons qui traversent l’autoroute…
Au Mexique, personne ou presque ne l’appelle México, et surtout pas Mexico City (ça fait gringo, et donc peu recommandable). Certains l’appellent la Ciudad (la Ville), tout simplement. Le plus souvent, on l’appelle par le nom de la région administrative à laquelle elle se rattache: Distrito Federal (DF) , prononcé dé-effé. Plus de 20 millions de personnes, entassées sur 1500 kilomètres carrés, ce qui en fait la plus grande agglomération du monde occidental et la cinquième plus grande “ville” dans le monde tout court. Construite sur un lac, elle s’affaisse de plusieurs centimètres par an à cause de l’eau pompée pour alimenter les habitants en eau potable. Ajoutons à tout ça une réputation de ville très polluée et dangereuse: ça ne laisse rien présager de bon.
Sauf que… comme souvent, la vérité est ailleurs. México, c’est un assemblage de quartiers hétéroclites, un réseau de métro ultra-bondé mais quand même efficace, un mélange de cultures, de couleurs, des musées à tous les coins de rue. Une ville moderne, qui ressemble des fois à l’Europe, mais avec des racines indigènes très présentes. Le tout perché à plus de 2200m d’altitude - ce qui rend le climat relativement supportable. Vous l’avez deviné, j’ai bien aimé…
Alors, je me suis promené et j’ai profité de ma dernière étape en Amérique Latine. Déambulé dans les rues, ri sous cape de ces Argentins qui se la pètent avec leur 9 de Julio qui serait soi-disant la plus grande avenue du monde - alors qu’on en ferait rentrer deux dans le moindre boulevard de Mexico (rien que le Zocalo fait tourner la tête tellement il est immensément énorme). Je suis tombé par hasard sur un spectacle de breakdance, j’ai assisté à un match de lucha libre (le catch mexicain)… Et surtout, surtout, je me suis offert plusieurs de ces petits moments “tacos”. Qui ont été tellement spéciaux que j’en ai fait un post à part (à lire ici)!
Et puis je suis allé faire un tour au complexe archéologique de Teotihuacán. Le site est très impressionnant, avec les fameuses pyramides du Soleil et de la Lune qui se font face. Il y a beaucoup à dire sur l’endroit, mais je préfère vous renvoyer à l’article Wikipedia idoine, vu que je ne me suis pas trop penché sur l’aspect culturel (j’ai mangé des tacos à la place). En tout cas, comme tout dans cette ville, c’est massif et vraiment imposant.
J’ai aussi rejoint pour une bonne soirée le couple de Français rencontrés au Honduras - on s’était séparés au Chiapas, on s’est retrouvés à Mexico autour d’une fondue savoyarde dans un resto suisse-allemand pour fêter notre départ proche - eux pour le Canada, moi pour les États-Unis. Et finalement, je suis allé à l’aéroport. Je change mes derniers pesos en dollars, il me reste un peu de monnaie et de temps avant l’embarquement. Juste de quoi m’offrir un dernier taco. Pour la route…
Bye
bye, Latin America. Toi qui ne m’intéressais pas tant que ça, je t’ai
découvert, tu m’as surpris, et j’ai peut être même fini par t’apprivoiser…
un petit peu. 10 mois, 20000 kilomètres, quelques galères, et surtout beaucoup
de bons moments. ¡Hastá la próxima!
-- The stars will wheel forth from their daytime hiding places; and one of those lights, slightly brighter than the rest, will be my wingtip passing over. (Up in the air)