Pour rejoindre la Californie, j’ai pris un chemin détourné avec un changement à Dallas.
C’est plus long mais c’est moins cher - et puis ça me fera l’occasion de voir le Texas. Le vol au départ de Mexico est en retard, ça commence mal…
À l’arrivée à Dallas, c’est l’occasion de redécouvrir l’accueil par les douaniers américains… Who are you? Where are you going? Why do you have so many stamps in your passport? Where are you going next? Vanuatu? Are you a professional surfer or something? Et finalement, tadam! Welcome to America! Ca y est, j’y suis! Je réenregistre mon bagage pour mon prochain vol, et il me reste une grosse dizaine de minutes pour aller faire un tour dehors, en territoire texan. Le temps d’apercevoir des mecs avec des grands chapeaux et des navettes d’aéroport décorées façon western. Et bhé…
Et
le plus étonnant… C’est que tout le monde parle espagnol. Dans les fast-
foods, les bars, aux postes de sécurité de l’aéroport. J’ai pas vraiment
l’impression d’avoir quitté le Mexique, à part pour le décor et les prix en
dollars. Ah! Si, devant la porte d’embarquement pour Los Angeles, un grand
blond en tshirt qui se promène sur son skateboard en mangeant un McDo. Un
avant-goût de la Californie?
Quelques heures plus tard, j’arrive à Los Angeles. Encore une fois, tout le monde parle espagnol. J’arrive d’un vol intérieur donc pas trop de contrôles, et surtout les gens sont super sympa et relaxés. Il faut que je passe un coup de fil mais je n’ai que des billets de banque sur moi… Heureusement, je trouve un mormon (encore un!) pour me dépanner de la monnaie. Mon hôte me donne les indications pour arriver chez lui que je note scrupuleusement, puis récupère mon sac et monte dans une navette pour mon agence de location de voiture. Un quart d’heure plus tard je suis dans le bureau, oui j’ai une réservation, non je veux pas d’assurance, et non vraiment je suis sûr, et gnn laisse moi partir avec ma voiture. Ce que je finis par réussir, non sans signaler la présence d’un éclat totalement imaginaire sur le pare-chocs avant droit (on est jamais trop prudents avec les compagnies de location de voiture, et c’est important pour la suite).
Finalement, je suis sur le freeway, avec mon petit papier sur les genoux pour savoir où aller. Je respecte les limitations de vitesse, soit 65mph mais tout le monde me double… Peu importe, je prends la sortie Long Beach, et je continue jusqu’à mon adresse. J’arrive à destination dans la soirée et je retrouve John, un mec très sympa que j’ai rencontré en Équateur il y a près d’un an et avec qui je suis resté en contact. Il sera mon hôte et mon guide pendant mon séjour à Los Angeles, merci à lui :)
Les jours qui ont suivi… ont été assez surréalistes. J’ai découvert que l’espagnol pourrait être la langue officielle du coin, je me suis habitué à la conduite sur les freeways, j’ai perdu du temps dans les embouteillages et j’ai appris à me repérer dans la ville -ou plutôt la région, vu comment c’est organisé. Mais je vous raconterai ça plus tard! Pour le premier jour, je me suis contenté de rouler en bord de mer, direction les plages du sud. Sous un temps gris, malheureusement…
