C’est parti…
Je mets le sélecteur de boîte sur “D”, le MP3 en route et je m’élance sur la Pacific Coast Highway. Destination: San Francisco, 800 kilomètres plus au Nord.
Le temps de faire les dernières courses il est déjà un peu après-midi, et il y a beaucoup de bouchons sur la route. Je finis quand même par dépasser Malibu (je n’ai pas vu Pamela sur la plage) et la circulation devient enfin plus fluide. Je m’arrête regarder les surfeurs et apprécier la “California way of life”, mais pas trop longtemps quand même, l’après-midi tire déjà à sa fin… Après un chouette coucher de soleil près de Santa Barbara je prends mon casse- croûte dans la voiture - les premiers d’une longue série de sandwiches. Je continue à rouler, à la recherche d’une aire d’autoroute où je pourrais passer la nuit… Que je ne trouve pas. Je finis par demander dans un magasin et le vendeur me dit de continuer quelques miles jusqu’à la prochaine sortie où je trouverai un grand parking de supermarché qui sera idéal pour moi.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Je trouve l’endroit, me faufile derrière les bâtiments pour trouver une place complètement cachée du côté livraison du bâtiment. Je gonfle mon matelas, me glisse dans mon duvet et m’endort du sommeil du juste à l’arrière de la voiture… Pour être réveillé une heure plus tard par la lumière d’une torche. Les flics! Ils sont deux à frapper à la vitre, et il y a plusieurs voitures avec les gyrophares en route… Ils contrôlent mon identité alors que je suis encore dans le pâté, et me demandent de dégager rapidement “en remettant mes vêtements” car dormir dans sa voiture est interdit à Pismo Beach. Je saute dans mes vêtements, quitte le parking illico et me gare quelques centaines de mètres plus loin au bord de la route pour finir de me réveiller et reprendre mes esprits. Au moment de repartir - un gros “CRAC” se fait entendre depuis le pare-chocs avant: la route (comme souvent aux US) est complètement défoncée et il y a une marche de 20 centimètres entre le bas-côté et le goudron. Le plastique est fendu, ça commence mal…
Pour être tranquille je roule au hasard dans des petites routes de campagne pour finalement trouver refuge sous un arbre aux milieux des vignes… où je passerai une très bonne nuit, même si une voiture est venue se garer à côté de moi quelques minutes à peine après que je me sois réveillé. Petit coup de stress, mais ce sont juste des randonneurs. Je retrouve la route principale, achète de la superglue pour le pare-chocs et récupère la route principale en faisant un petit détour par Pismo Beach, histoire de ne pas être venu pour rien.
Je continue vers le Nord, les kilomètres s’enchaînent, et le paysage change aussi: le côté désertique du Sud a laissé la place à des forêts de pins, la côte est beaucoup plus escarpée, et il y a même une plage avec des lions de mer. Conduire est un vrai plaisir, avec le soleil et le panorama qui défile sur le côté…
En
fin d’après-midi, je me rapproche de San Francisco. Je décide d’abandonner la
route de la côte pour arriver plus vite à destination… La circulation est
bien meilleure qu’à Los Angeles, et après seulement quelques ralentissements
et une traversée de la “Silicon Valley” (où il n’y a objectivement rien à
voir), je rentre dans la ville en suivant les panneaux “Golden Gate Bridge”.
Ça donne envie!